12 trésors archéologiques du québec

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12 trésors archéologiques du québec

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En collaboration avec Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal

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Une visite au château… de Frontenac

C’est en 1985 que j’ai assisté pour la première fois à des fouilles archéologiques : celles du fort Saint-Louis, sous la terrasse Dufferin, à Québec. Fascinée, j’ai alors décidé de l’orientation de ma vie : j’allais devenir archéologue.

Manon Goyette

Archéologue

PARTAGE

En 2005, Québec se préparait à célébrer son 400e anniversaire et Parcs Canada a entrepris de restaurer la terrasse. D’une durée de sept ans, ces travaux ont été une occasion fantastique de mener des fouilles archéologiques sur l’un des plus importants sites de l’histoire du Canada : celui du Lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis. Quel bonheur pour moi d’y participer et de faire l’analyse des données ! Véritable coup du destin : j’allais rédiger, 20 ans après avoir vu les premières fouilles, le rapport portant sur le château Saint-Louis, cette fameuse résidence de l’un des personnages les plus importants de l’histoire d’Amérique, que plusieurs archéologues-historiens rêvaient de fouiller.

J’ai ainsi plongé dans l’univers fascinant des gouverneurs généraux qui se sont succédé au pouvoir colonial de 1626, année de la construction du premier fort Saint-Louis par Samuel de Champlain, à 1834, année de la destruction du fameux château par un incendie.

Au cours des fouilles, j’ai eu à répondre aux questions de visiteurs intrigués et fascinés. Plusieurs croyaient que le château de Frontenac, c’est ce bel hôtel qui trône si majestueusement au sommet du cap Diamant et que l’on voit dans toutes les publicités promotionnelles de la ville. Mais non ! Le véritable château de Frontenac, c’est le château Saint-Louis, dont les vestiges se trouvent sous la terrasse, à quelques pas du célèbre hôtel.

Avant de repartir pour la France en 1648, le gouverneur Montmagny fait reconstruire le vieux corps de logis de Champlain, qui datait de 1626. Ce château est à son tour rebâti en 1694 par Louis de Buade, comte de Frontenac. Ce dernier aspirait à vivre dans une résidence digne de l’empire du Roi-Soleil en terre d’Amérique.

Inspirée du classicisme français des XVIIe et XVIIIe siècles, l’architecture intérieure de la résidence, par la distribution de ses pièces, devait permettre un mode de vie calqué sur le modèle royal, comme l’exigeait l’étiquette de la noblesse française.

Où se trouve donc le vrai château de Frontenac ?

Les deux façades du château Saint-Louis en 1724, côté falaise et côté cour, selon l’ingénieur militaire Chaussegros de Léry.

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L’âtre dans les cuisines du château, au sous-sol. Son imposante grille à charbon date toutefois de la période anglaise. À gauche, la bouche du four à pain.

Parmi les découvertes les plus marquantes figure, à mes yeux, le complexe culinaire situé au sous-sol du château. Cuisine et office équipés de postes de cuisson assuraient un couvert à trois services à la table du gouverneur : l’entrée, le rôt et le dessert. Des caves à provisions, un garde-manger et une glacière permettaient de conserver des denrées alimentaires pour toute la maisonnée. Enfin, un lavoir ou une salle dite « des communs » servait au plumage de la volaille et au lavage de la vaisselle.

À la table du gouverneur !

1. Assiette en faïence de Delft (Hollande) trouvée dans les niveaux associés à la présence du comte de Frontenac (1688-1698). Ce style décoratif imite la porcelaine chinoise, un objet très rare en Nouvelle-France. 2. Assiette en faïence de Moustiers (France) trouvée au château Saint-Louis. On y distingue les armoiries de Charles de la Boische, marquis de Beauharnois, gouverneur de la Nouvelle-France de 1726 à 1746. 3. Les armoiries du marquis de Beauharnois. 4. Bouteille à vin portant les armoiries du marquis de Beauharnois. 5. Compas en laiton mis au jour dans un secteur du fort associé à la présence du marquis Philippe Rigaud de Vaudreuil, gouverneur général de 1703 à 1725. Longueur : 10,3 cm.

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QUÉBEC

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Et l’histoire se poursuit !

À visiter

À lire

Manon Goyette travaille en archéologie historique depuis 1990. Elle a réalisé de nombreuses interventions archéologiques au Québec, tant pour Parcs Canada et la Ville de Québec que pour des entreprises privées. Parmi ses projets les plus marquants, mentionnons les fouilles au Lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis ainsi que les fouilles à l’îlot Hunt, à Québec (site de l’Auberge Saint-Antoine). Depuis 2014, elle contribue à la gestion du patrimoine archéologique de la Ville de Québec.

Le Lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis est un site vivant : plus de 50 000 visiteurs marchent sur les traces des gouverneurs chaque année. Les travaux ponctuels de conservation des vestiges, nécessaires en raison du passage du public au fil des ans, sont autant d’occasions pour les archéologues de Parcs Canada d’avoir accès aux périodes les plus anciennes de l’occupation du lieu. Ces derniers continuent de fouiller les sols toujours en place sous les planchers et les dallages du château.

– Maggy Bernier, archéologue, Parcs Canada

◼︎ Le lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, terrasse Dufferin, Vieux-Québec (kiosque Frontenac).

◼︎ Pierre Beaudet (dir.), Les dessous de la Terrasse à Québec. Archéologie dans la cour et les jardins du château Saint-Louis, Québec, Septentrion, 1990.

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Texte et recherche: Manon Goyette

Design et expérience numérique: Marcel Allard

Photos: Manon Goyette, Jacques Beardsell et Parcs Canada

Illustrations: Source : Archives nationales d’outre-mer (France), DAFCAOM03_03DFC0408B03 (détail) et Paul Gaston L’Anglais

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