12 trésors archéologiques du québec
Nord-du-Québec
12 trésors archéologiques du québec
Nord-du-Québec

En collaboration avec Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal
Ukraine
Trois sites millénaires qui valent le (long) détour
Il n’y a pas si longtemps, on ne connaissait des territoires nordiques que des histoires sur les barrages hydroélectriques. On ignorait la richesse des cultures des peuples cri et inuit qui occupent ces vastes étendues depuis des millénaires. L’archéologie qui s’y pratique depuis les années 1970 a grandement contribué à enrichir les connaissances sur ces populations.
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Les ententes entre les Premières Nations du Nord-du-Québec, les Inuit et les gouvernements du Canada et du Québec ont conduit à la reconnaissance de leurs droits ancestraux sur ce territoire. Les Cris d’Eeyou Istchee ont pu faire valoir l’importance de leur patrimoine archéologique. À ce jour, environ 5000 sites ont été découverts en territoire cri, ce qui représente près de la moitié des sites archéologiques de l’ensemble du Québec. Plusieurs sites sont désormais submergés, conséquence du remplissage des réservoirs reliés aux barrages hydroélectriques. Mais certains, bien préservés, constituent des témoins précieux de l’héritage culturel de ces peuples qui ont su s’adapter à un territoire à parfois hostile, souvent généreux. Voici trois de mes coups de cœur !
Dario Izaguirre
Archéologue
Près de la communauté de Waskaganish on trouve le site archéologique le plus ancien de la région côtière d’Eeyou Istchee : Sanders Pond. Aujourd’hui, ce lieu est sur une terrasse naturelle à 60 m au-dessus de la mer. Mais il y a 4000 ans, le paysage était bien différent. Ce campement était établi au bord de l’eau, dans le delta formé par l’embouchure des rivières Broadback et Rupert. Par comparaison, le plus proche campement possédant le même âge et des caractéristiques semblables (types d’outils, matières premières) est éloigné de 1000 km vers l’est, sur les côtes du Labrador. Sanders Pond est donc l’un des seuls témoins du vaste réseau d’échanges entre les populations qui sillonnaient le territoire du Québec avant l’arrivée des Européens.
Sanders Pond


Pointes de projectile en pierre polie trouvées sur le site de Sanders Pond. Un autre exemple de la maîtrise de l’art de fabriquer de tels outils en pierre polie.
L’équipe au travail sur le site de Sanders Pond.
Un couteau en pierre polie découvert sur le site de Sanders Pond. Les habitants du site étaient passés maîtres dans l’art de fabriquer de tels outils en pierre polie.

Ce camp de pêche est situé dans la région de Waskaganish. Fréquenté par les Cris depuis des siècles, ce site longe la rivière Rupert. Chaque année en septembre, tous les membres de la communauté s’y rassemblent. On pêche le cisco, un poisson de la famille des salmonidés, et on le partage ensuite avec les membres de la communauté… et les visiteurs chanceux. Cet endroit témoigne d’une occupation de plus de 1000 ans. Des poteries autochtones et des restes culinaires confirment l’ancienneté de ces rassemblements. Selon les aînées cries, une heure de pêche suffisait autrefois à prendre jusqu’à 600 poissons. De quoi nourrir une petite communauté pour quelques semaines !
Smokey Hill

Une famille pêche le cisco selon la méthode traditionnelle dans un barrage à poissons, sur la Rupert.
Simon Mattawashish devant l’entrée de Waapushukamikw (l’antre du lièvre ou maison du Grand Esprit).

Autre coup de cœur : le lieu historique national du Canada de Waapushukamikw (l’antre du lièvre ou maison du Grand Esprit), connu aussi sous le nom de « colline Blanche ». Situé près du grand lac Albanel, l’endroit a une signification spirituelle pour les Cris d’Eeyou Istchee. En plus de son impressionnant abri sous roche, cette colline a fourni aux populations de la préhistoire une matière première convoitée depuis au moins 4000 ans en raison de sa blancheur et de ses arêtes tranchantes : le quartzite de Mistassini.
L’antre du lièvre
lieux des sites archéologiques


Le collaborateur cri Simon Mattawashish et l’archéologue David Denton en route vers la colline Blanche.
Pointe de lance, couteau et pointe de projectile mis au jour près de la rivière Rupert. Le quartzite de Mistassini est souvent d’une blancheur immaculée, mais il se décline aussi en une variété de teintes.

QUÉBEC



À visiter
À lire
D’origine hondurienne, Dario Izaguirre a débuté en archéologie en 1988 sur le site maya de Copán. Il a fait du Québec sa terre d’adoption en 1993 et a participé depuis à plusieurs chantiers archéologiques. Il a obtenu une maîtrise en anthropologie à l’Université de Montréal. Depuis 20 ans, Dario travaille comme archéologue pour les communautés cries d’Eeyou Istchee.
Réjean Girard (dir.), Histoire du Nord-du-Québec, Québec, Presses de l’Université Laval, 2012.
Dans la collection « Archéo-logie du Québec », les cinq livres Air, Terre, Eau, Feu, Fragments d’humanité, Montréal, Pointe-à-Callière et Les Éditions de l’Homme.

Qui est cet archéologue ?
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Texte et recherche: Dario Izaguirre
Design et expérience numérique: Marcel Allard
Photos: Photos Dario Izaguirre et Josephine Diamond; Gouvernement de la nation crie et l’Institut culturel cri Aanishaaukamikw, Mathieu Dupuis et Photo Archéotec, Hydro-Québec, EjFt-003