LGBTQ

Défendre le droit à la diversité sexuelle

Un ballon

à air chaud

Si les lesbiennes, gais, transgenres ou personnes d’autres orientations sexuelles marcheront dans la rue dimanche lors du Défilé de la Fierté à Montréal, c’est parce que les droits de ces communautés sont encore loin de faire l’unanimité.

Au Canada, selon les plus récentes statistiques, les crimes haineux ciblant des personnes de la communauté LGBTQ ont augmenté en 2021, pour atteindre un total record de 423. Dans des dizaines d’autres pays, tous hors de l’Amérique du Nord et de l’Europe, les membres de ces communautés risquent même la prison, voire la mort, en raison de leur orientation sexuelle.

Un crime dans 64 pays

Les relations entre deux personnes du même sexe sont même passibles de peine de mort dans 12 pays.

Bispirituelles

Gaies

Lesbiennes

Bisexuelles

Queer

Asexuelles

Intersexes

Transgenres

PERSONNES

Diverses (pansexuelles, en questionnement, etc.)

Présence d’un esprit masculin et féminin chez une personne

Femme attirée par les femmes

Homme attiré par les hommes

Attirance sexuelle envers les hommes et les femmes

Dont le sexe à la naissance ne correspond pas à son identité de genre

Terme parapluie pour la diversité sexuelle et de genre

Le corps ne correspond pas aux notions mâle ou femelle

Aucun ou très peu de désir sexuel

D’après une enquête de Statistique Canada en 2018, il y aurait environ 1 million de Canadiens LGBTQ, soit 4 % de la population de 15 ans et plus. 100 815 personnes seraient transgenres (59 460) ou non binaires (41 355), soit 0,33 % des 15 ans et plus.

D’après un sondage Ipsos de 2023, la communauté LGBTQ représenterait plutôt 10 % de la population canadienne de 16 ans et plus (soit environ 3,3 millions de personnes). Et 3 % des 16 ans et plus se définiraient comme transgenres ou non binaires.

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Québec et Canada :

un demi-siècle de droits

1969 : les relations homosexuelles sont décriminalisées. Durant plus d’un siècle auparavant, le Code criminel canadien prévoyait une peine de 5 à 14 ans de prison.

2005 : le mariage est ouvert aux personnes de même sexe au Canada, 4e pays au monde à le permettre après les Pays-Bas, la Belgique et l’Espagne.

2015 : Au Québec, toute personne dont l’identité sexuelle ne correspond pas au sexe inscrit sur son acte de naissance peut faire changer cette mention.

2016 : l’identité et l’expression de genre sont ajoutés aux motifs interdits de discrimination dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

2017 : la discrimination selon le genre est aussi interdite par la Loi canadienne sur les droits de la personne. Le Code criminel est modifié pour protéger les personnes trans contre la propagande haineuse, l’encouragement au génocide et l’incitation publique à la haine.

1977 : l’interdiction de discriminer au motif de l’orientation sexuelle (emploi, logement…) entre en vigueur dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

1995 : la Cour suprême du Canada reconnait à son tour que la discrimination pour orientation sexuelle est interdite en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés.

2002 : le Québec crée l’union civile pour les personnes du même sexe, avec droits similaires aux couples mariés, et leur ouvre le droit à l’adoption.

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en cinq minutes

Recherche et rédaction : Baptiste Zapirain

Graphisme : Osama Jeljeli

Design et expérience numérique : Steeve Raynaud

Vidéo et photos : Envato, archives/CDPJ

Sources : ILGA, Educaloi, CFQO, Statistique Canada

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