


SAMEDI, 15 JUIN 2024
Alors qu’il y a 10 ans, c’était la production imprimée qui dictait les étapes de la production du Journal de Montréal, ce sont aujourd’hui les besoins des utilisateurs de téléphones et d’écrans qui orientent la diffusion de l’information.
La mise en page de l’édition imprimée continue de marquer les heures de tombée pour l’équipe de rédaction, mais l’information est produite 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Voici une journée dans la vie des journalistes, photographes, graphistes, pupitreurs, réviseurs, publicitaires, pressiers et camelots qui produisent Le Journal.
Fabriquer un journal en 2024













1h30 à 5h30
Alors que la salle de rédaction est au repos, les nouvelles pertinentes, provenant d’agences de presse comme l’AFP et QMI, sont mises en ligne sur nos plateformes numériques. C’est aussi l’heure où les camions roulent vers leur rendez-vous avec les camelots.

5h30 à 8h
La livraison porte-à-porte du journal imprimé s’effectue presque partout sur le territoire de distribution, grosso modo de Sherbrooke à Val-d’Or, de Gatineau à Shawinigan.
6h à 9h
Le site web du Journal connaît son premier sommet de consultation de la journée. Le Québec se réveille et se met à jour dans l’actualité.
8h à 23h
Les réviseurs corrigent les textes sur le web. Au besoin, ils communiquent avec les journalistes pour vérifier certaines informations en lien avec l’utilisation de la langue française et la bonne orthographe.
8h30 à 10h
Les premières rencontres téléphoniques de planification ont lieu entre Le Journal de Montréal et les représentants des différentes entités du groupe du Journal de Québec, TVA Nouvelles, QUB radio, 24 heures, NumeriQ et de l’Agence QMI. Les projets de la journée de chacun sont partagés.

9h
Les publicitaires réservent les espaces publicitaires de leurs clients annonceurs dans l’édition papier du lendemain. Tous les services de soutien et d’encadrement commencent leur journée : comptabilité et crédit, promotion, marketing, petites annonces, tirage et distribution.
9h à 9h30
Les différentes équipes de journalistes (société, faits divers, argent, sports, spectacles, Bureau d’enquête) et les bureaux parlementaires à Québec et Ottawa tiennent leur réunion de production principalement par visioconférence. Les priorités de couverture de la journée sont établies.

9h30
La plupart des journalistes commencent leur travail de recherche pour leurs reportages et fixent des rendez-vous pour des entrevues. S’ils obtiennent des informations qui méritent d’être diffusées sans délai, ils envoient aussitôt de courts textes sur le web avec la mention « D’autres informations à venir ».

9h30 à 10h
Les gestionnaires responsables de l’information tiennent leur rencontre afin de s’entendre sur les points les plus importants de l’actualité. Des sujets potentiels susceptibles de faire la une sont déterminés, ce qui restera à confirmer. D’autres sujets sont mis en ligne le plus rapidement possible.
La photo de presse n’est plus ce qu’elle était

« En 10 ans, tout a changé », dit le directeur photo du Journal, Martin Chevalier. D’abord en matière de vitesse d’exécution : les deux photographes professionnels qui reçoivent leurs assignations de 10 h à 18 h doivent livrer leurs photos immédiatement. Ceux-ci se concentrent sur les travaux qui demandent un soin particulier ou de l’équipement spécialisé. « Pour le reste, ce sont les journalistes qui prennent leurs propres images à l’aide de leur téléphone. C’est la tendance nord-américaine », dit-il.
10h30 à 12h30
Une première maquette des pages est produite à partir des publicités vendues et remise à la rédaction. On y trouve tout l’espace dont on dispose pour y mettre en page le contenu. Les graphistes du journal imprimé entament la mise en page des dossiers et de certains textes déjà livrés. La mise en ligne se poursuit.

11h30
Même si les nouvelles de dernière heure sont mises en ligne à tout moment, trois heures de tombée sont fixées pour alimenter les plateformes numériques du Journal. La première est à 11 h 30.

12h30
Les pupitreurs entrent en fonction. Les premières pages du journal imprimé sont déterminées et la fabrication des pages de contenu du Journal, la mise en page proprement dite, commence. Le processus se poursuivra à une cadence de plus en plus rapide jusqu’à la livraison à l’imprimerie.

14h
Rencontre pour la une du lendemain avec les responsables de l’information. Un projet de une est mis en branle, mais tout pourrait encore changer plus tard en fonction de l’actualité.
15h
Réunion de l’équipe de production papier. La maquette préliminaire est présentée au cadre fermeur, au graphiste et aux pupitreurs.

15h30
Deuxième tombée pour la diffusion des articles sur le web.

18h
La mise en page du Journal du lendemain est très avancée, mais peut toujours être modifiée. La plupart des photos et des articles ont été envoyés et les révisions finales des textes et bas de vignette sont entamées. Quelques espaces demeurent libres pour les événements à venir.

19h
Les responsables du tirage évaluent la quantité d’exemplaires à imprimer en fonction des sujets qui se trouveront à la une le lendemain. La force du sujet de la une peut influencer les ventes à l’unité en kiosques.
19h30
Troisième et dernière tombée pour la diffusion des articles sur le web. Des nouvelles de dernière heure seront évidemment aussi diffusées en soirée.

22h15
Les dernières photos et les derniers articles de journaliste sont transmis au Journal.
22h30
C’est l’heure de tombée du journal imprimé sauf pour le vendredi (22 h). Tout le contenu doit être livré à l’imprimerie.

23h
Les presses de l’imprimerie de Mirabel se mettent en marche.
23h30
Au besoin, les presses peuvent encore être stoppées pour inclure des informations importantes de fin de soirée. La salle de rédaction met fin à ses activités.
2h15
L’impression du Journal de Montréal est terminée. Les livraisons peuvent commencer.

4h
La version électronique E-Edition, constituée des pages du Journal que l’on peut tourner à l’écran comme avec un journal en papier, est envoyée aux abonnés.
5h30
Les camions qui ont pris la route à 2 h 15 pour la distribution des exemplaires imprimés terminent leur livraison. Les premiers à quitter l’imprimerie ont pris la route vers les destinations les plus éloignées, comme Sherbrooke et Val-d’Or. Les lecteurs des Îles-de-la-Madeleine recevront leurs exemplaires par avion.

L'IMPRIMERIE DU JOURNAL À MIRABEL

© Le Journal de Montréal Inc. Tous droits réservés.
Textes : Mathieu-Robert Sauvé
Direction artistique : David Lambert et Johanna Reynaud
Design et expérience numérique : David Lambert
Photos : Archives du Journal de Montréal
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Mathieu-Robert sauvé
Direction artistique
David Lambert et Johanna Reynaud
Design et expérience numérique
David Lambert
Photos
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