Un ballon
à air chaud
UNESCO
Anticosti : 500 millions d'années d'histoire
Loi 25 :
des données personnelles à protéger davantage
Si l’île d’Anticosti figure depuis le 19 septembre sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est parce qu’elle présente un intérêt scientifique qui remonte à un demi milliard d’années.
L’île du golfe du Saint-Laurent abrite en effet de nombreux fossiles d’invertébrés de l’époque. Elle est considérée comme le meilleur site mondial pour observer l’état du vivant sur Terre durant cette période géologique, la fin de l’Ordovicien, au moment de la première grande extinction de masse, probablement dûe à une perte d’oxygène dans l’océan. Mais l’histoire plus récente de l’île n’en demeure pas moins digne d’intérêt.
Une nouvelle arme contre certains cancers
Anticosti, ancienne île... tropicale


-455 / -430 millions d’années
Formation d’Anticosti
Par une accumulation de sédiments au sud de l’équateur, dans une mer tropicale : à cette époque, c’est ce type de milieu qui abrite l’essentiel de la vie (invertébrés).
-445 millions d’années
Première extinction de masse
Probablement dûe à une forte réduction de l’oxygène dans les océans. De nombreux fossiles se figent sur Anticosti, désormais paradis scientifique pour cette raison.
-3500 ans
Arrivée des premiers humains
Des Micmacs et des Innus venus de l’actuelle Gaspésie et de la Côte-Nord y chassaient l’ours, alors présent sur l’île.
1534
Jacques Cartier mentionne l’île
Elle est difficile d’accès pour les navires. Anticosti sera surnommée « le cimetière du golfe ». À part quelques figures comme l’explorateur Louis Joliet (1680), peu de gens s’y installent.
1926
Exploitation des ressources
Des papèteries achètent l’île et procèdent à des coupes forestières. Les villages sont abandonnés, sauf Port-Menier (200 habitants aujourd’hui). Québec exproprie l’île en 1974, développe le tourisme et y cherche du pétrole. L’exploration est abandonnée en 2017.
2023
Inscription à l’UNESCO
Figurer sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, pour son potentiel paléontologique, va faciliter la protection de l’île.
1895
Arrivée d’Henri Menier
Ce riche chocolatier français achète l’île pour 125 000$. II développe une agglomération, Baie-Sainte-Claire, l’agriculture, la pêche. Il introduit pour son plaisir plusieurs espèces, dont le cerf de Virginie.
86 %
des êtres vivants disparaissent







en cinq minutes
Recherche et rédaction : Baptiste Zapirain
Graphisme : Osama Jeljeli
Design et expérience numérique : Steeve Raynaud
Vidéo et photos : Photo centrale : SEPAQ/Mikaël Rondeau, Sarah Bergeron-Ouellet, Envato, SEPAQ et Adobe Stock
Sources : Port-Menier, Université d’Ottawa, Le Journal, Le Devoir, SEPAQ Mikaël Rondeau

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