3000 ans d'armes chimiques et biologiques
Militaire
Si l’hypothèse du virus de la COVID-19 créé comme une arme biologique dans un laboratoire de Wuhan pour l’armée chinoise était vraie, ce serait malheureusement loin d’être une première dans l’histoire de l’humanité.
Développer et utiliser des armes biologiques et chimiques à des fins militaires est une pratique plus ancienne qu’on ne le croit. D’après un rapport d’enquêteurs américains publié ce mois-ci, et cité dans le Sunday Times, le virus SARS-Cov-2 ne serait donc que le dernier épisode d’une remontant à plus de 3000 ans.










1000 AV. J.-C.
Les guerriers chinois empoisonnent leurs ennemis en ajoutant de l’arsenic à l’eau potable.
191 av. J.-C.
Le célèbre général Hannibal de Carthagène lance des serpents venimeux dans un navire ennemi.
1346
Durant le siège de Caffa (dans l'actuelle Crimée en Ukraine), l’armée mongole catapulte les cadavres de ses soldats morts de la peste bubonique au-dessus des murs de la forteresse génoise.
1495
Des Espagnols cèdent leur village aux Français et laissent derrière eux des tonneaux de vin, dans lesquels avait été rajouté le sang de patients atteints de la syphilis et de la lèpre.
1650
Un général polonais aurait tenté d’infecter ses ennemis en lançant des obus contenant de la salive de chien enragé.
1763-64
Sous les ordres du général Amherst, les Britanniques donnent des couvertures contaminées par la variole (un virus qui n’était pas encore présent en Amérique) aux peuples Shawnee et Lenape (Delaware).
1917
L’Allemagne déploie pour la première fois le gaz moutarde, qui devient rapidement l’arme chimique la plus répandue lors de la Première Guerre mondiale.
1952
Des chercheurs britanniques développent l’agent innervant VX, qu’ils partagent ensuite aux Américains. Une seule goutte de cet agent entraîne la mort en 15 minutes.
1972
La Convention sur l’utilisation des armes biologiques (CABT) est créée comme supplément au protocole de Genève. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Union soviétique signent la convention en 1975.
1979
Une épidémie de fièvre charbonneuse (ou anthrax) cause 64 morts en Russie. Elle serait liée à une fuite de laboratoire d’une installation militaire.
2012-2017
Durant la guerre civile en Syrie, le régime de Bachar el-Assad aurait employé des armes chimiques qui auraient fait près de 2000 morts (ce qu’el-Assad a toujours nié).
en cinq minutes
Recherche et rédaction: Rosalie F. Choquette
Graphisme: Osama Jeljeli
Design et expérience numérique: Thomas De Oliveira
Sources: Britannica, HSDL, Hypotheses, Medium, NCBI, NLH, NPR, Security Degree Hub, USC News, War Museum, Wion News
