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12 trésors archéologiques du québec

12 trésors archéologiques du québec

Nominingue

Font

En collaboration avec Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal

Il y a 5000 ans, des humains
y ont foulé le sol du Québec

Sur les berges du Grand lac Nominingue, dans les Hautes-Laurentides, une équipe d’archéologues dont je fais partie s’intéresse à un enchevêtrement d’anciens campements autochtones. Ce site est localisé au cœur du territoire ancestral des Anishinabeg (Algonquins). Les indices archéologiques recensés à ce jour témoignent d’une présence humaine ici depuis plus de 5000 ans. Comment raconter l’histoire complexe d’une nation dont les traditions, les valeurs et les façons de voir le monde diffèrent souvent de celles des scientifiques qui les étudient ? Pleins feux sur un projet de recherche qui conjugue savoirs autochtones, science et archéologie expérimentale.

La marque des Algonquins est un cygne blanc ou grue (wabisi) apposé sur le traité de la Grande Paix, signé à Montréal en 1701, en présence d’une trentaine de nations autochtones et des Français.

Karine Taché

Archéologue

Human body, Nose, Hand, Arm, Vertebrate, Organ, Water, Jaw, Neck, Organism

PARTAGE

Ce sont les traces de nombreux feux de camp allumés de façon plus ou moins continue depuis des milliers d’années qui ont révélé la présence de campements autochtones. Dans ces foyers, on a trouvé des dizaines de milliers d’ossements d’animaux blanchis par la chaleur et des fragments de vases en céramique ayant servi à la cuisson. Mais en quoi consistaient ces repas, préparés avec soin et partagés avec des proches ? Comment fabriquait-on ces vases ? Comment les utilisait-on ? Difficile de répondre à ces questions vu la mauvaise préservation des matériaux organiques et nos connaissances limitées des technologies et des traditions culinaires des Premières Nations. La solution : intégrer à la démarche savoirs scientifiques et autochtones.

Casser la croûte à Nominingue

Road surface, Natural material
Finger

Fragments de rebord d’un grand vase datant d’environ 500 ans.

Parement de vase (rebord) mis au jour à Nominingue.

La récolte de l’argile sur les berges de la rivière du Lièvre, puis l’expérimentation de la cuisson de contenants façonnés.

Alors que les travaux se poursuivent sur le terrain, des scientifiques s’activent au laboratoire. Grâce à des techniques analytiques mises au point en chimie et appliquées en archéologie, ils ont pu extraire et identifier des molécules organiques invisibles à l’œil nu, mais préservées à l’intérieur des parois poreuses des céramiques anciennes.

Parallèlement à ces démarches est né un projet d’archéologie expérimentale en partenariat avec l’entreprise Technologies autochtones et des membres de la Nation algonquine Anishinabeg. Le défi ? Reproduire des poteries semblables à celles des premiers occupants du territoire. Pour ce faire, on utilise des argiles récoltées sur les berges de la rivière du Lièvre. Un exercice passionnant qui a permis non seulement de tester la qualité des matières premières locales, mais aussi de mieux comprendre l’ensemble des gestes et des étapes techniques derrière la production de vases en céramique.

Céramiques sous la loupe

Grâce à des analyses chimiques, les lipides emprisonnés dans les vases en céramique de Nominingue deviennent des indices fiables de la cuisson de poissons, de végétaux et de cervidés comme l’orignal, le cerf ou le wapiti.

La récolte de l’argile sur les berges de la rivière du Lièvre, puis l’expérimentation de la cuisson de contenants façonnés.

Reproduction de céramiques autochtones.

Health care provider, Safety glove, White coat, Laboratory equipment, Scientist, Research, Chemistry, Science
Natural material
Drinkware, Cup, Wood

Cezin Nottaway et Karine Taché au « fourneau »…

La suite est aussi prometteuse. Bientôt, ces répliques seront utilisées pour la cuisson sur le feu de recettes comportant des ingrédients trouvés lors des fouilles archéologiques à Nominingue et identifiés grâce aux analyses moléculaires. Pensons au poisson, à l’orignal et au castor. Cette ultime étape sera coordonnée par la cheffe cuisinière Cezin Nottaway, dont les connaissances intimes du territoire et de la cuisine anichinabée résultent de gestes, de pratiques et de traditions orales transmises de génération en génération. Que mangera-t-on cet été ? Soupe de poisson blanc, ragoût de castor et outarde rôtie à la corde. De quoi mettre l’eau à la bouche !

Au menu des Premières Nations

Qui est cette archéologue ?

À visiter

À lire

Karine Taché est professeure à l’Université Laval et spécialiste en archéologie du Nord-Est américain. Un des thèmes rassembleurs de ses recherches est l’alimentation et l’ensemble des pratiques culturelles qui l’entourent. Karine applique des techniques de pointe mises au point en chimie analytique afin d’extraire et d’identifier des molécules organiques préservées en contexte archéologique.

◼︎ Centre d’interprétation et de recherches sur le patrimoine archéologique des Laurentides, à Nominingue, 2169, chemin du Tour-du-Lac.

People in nature, Plant, Tree, Sunglasses, Wood, Grass

12 trésors archéologiques du québec

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En collaboration avec: Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal

Texte et recherche: Karine Taché

Design et expérience numérique: Marcel Allard

Photos: Karine Taché, Verity Whalen, Sylvie Constantin, Martin Lominy et Francis Lamothe

Illustrations: Archives nationales de France, archives d’outre-mer

© Le Journal de Montréal Inc. Tous droits réservés.